“C’est du chinois” : un simple jeu de mots ?

Il semble que, dans un contexte de mondialisation, la connaissance des langues et des cultures étrangères soit devenue un enjeu crucial. Depuis son ouverture économique, la Chine a su se faire une place dans ce contexte d’échanges internationaux. Le poids économique, démographique, politique ou scientifique de la Chine a pour conséquence que le chinois commence à devenir mondialement une langue intéressante. En témoigne le fait que, depuis le milieu des années 2000, l’enseignement du chinois en France connaît une croissance forte et que son statut est passé de la 9ème place à la 5ème place des langues étrangères enseignées en France. Néanmoins, deux enquêtes menées auprès de 426 apprenants de chinois dans la ville d’Angers, ont abouti au constat qu’après un certain temps d’apprentissage, apparaît un grand nombre d’abandons. L’objet de cette conférence a pour objectif d’identifier, reconnaître et mettre au jour les représentations actuellement existantes du chinois, une langue dont le statut a beaucoup changé.

 Qingyuan

Qingyuan Nie-Bareille est enseignante-chercheur, docteur en sciences du langage, langue et civilisation chinoises, diplômée de l’Université d’Angers. Son travail de recherche porte sur les domaines de la linguistique, la sociolinguistique et la didactique de l’enseignement-apprentissage du chinois. Plus précisément, elle s’interroge sur le rôle que peuvent jouer les représentations des apprenants francophones de chinois sur la Chine, son peuple et sa langue dans la déclinaison des diverses modalités de leur engagement dans l’apprentissage du chinois langue étrangère.