La construction d’une société chinoise de consommation, une seconde révolution

En 1949, la victoire du communisme chinois s’accompagnait d’une critique radicale du cosmopolitisme et du matérialisme. Les valeurs promues sont désormais collectives et ceux qui, désintéressés, se dévouent à la construction d’une Chine nouvelle sont portés aux nues. C’est le triomphe de l’égalitarisme et d’une pauvreté également partagée.

Trente ans plus tard, Deng Xiaoping tourne le dos à l’égalitarisme maoïste et abandonne le projet révolutionnaire pour donner la priorité à l’amélioration des conditions matérielles de vie de la population. Il est désormais glorieux de s’enrichir. La consommation devient un nouvel espace de liberté. Des millions de personnes accèdent à l’abondance ; le commerce envahit l’espace urbain et rural ; de nouveaux discours émergent.

Socio-historien de la Chine, Gilles Guiheux est professeur à l’Université Paris Diderot-Paris 7 (Langues et Civilisations de l’Asie Orientale), membre du laboratoire SEDET (Sociétés en développement : Etudes Transdisciplinaires) depuis septembre 2006 et directeur de l’Institut Confucius de l’Université Paris Diderot. Il est ancien président de l’Association Française d’Etudes Chinoises (AFEC) et ancien directeur du Centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC) à Hong Kong.

Conférence gratuite ouverte à tous les publics.