L’expression du subtil. Ouverture à la poésie chinoise.

Le Dao, le Qi, et toutes ces sortes de choses dont il est question dès qu’on s’approche d’un art chinois corporel calligraphique, culinaire, etc. comment le décrire ? Comment l’écrire ?

C’est là justement l’un des buts que ce sont assignés les poètes chinois. Comme l’explique J-F Billeter : « les poésies chinoises classiques n’expriment pas, comme on l’a souvent cru, « d’inconsistantes rêveries » mais des moments ou des évènements dont le poète a fait l’expérience et qu’il a su rendre indéfiniment accessible dans leur fraîcheur première ». La poésie est là pour exprimer avec des signes ce que le corps ressent sans avoir de mots pour le dire.

Au cours de cette conférence en images, Cyrille Javary nous montrera, à partir d’exemples simples, quelques unes des vastes harmoniques auxquelles convie la poésie chinoise, et qu’écrête toute forme de traduction en terminant par l’explication détaillée de la richesse allusive d’un seul vers d’un poème chinois de Wang Wei (701-761).

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Sinologue, écrivain, conférencier et consultant en culture chinoise ancienne et moderne, Cyrille J-D Javary s’est rendu 68 fois en Chine. Il a publié une quinzaine d’ouvrages sur différents aspects de la culture chinoise, notamment une traduction du livre fondateur du mode de penser chinois Yi Jing, le Livre des Changements (Albin Michel 2002) qui a considérablement renouvelé le regard sur cet ancien Classique. Pour mieux faire connaître ce grand livre du Yin et du Yang, il a fondé en 1985 le Centre DJOHI : « association pour l’étude et l’usage du Yi Jing » qu’il dirige toujours et qui a organisé, en juin 2014 à Paris, le premier colloque international consacré au Yi Jing.