Les travailleurs chinois en France pendant la Première Guerre Mondiale

Pendant la Première Guerre mondiale, 140 000 Chinois sont recrutés par les gouvernements français et britannique pour travailler en France. Comment expliquer cette situation inédite dans l’histoire française ? Il faut se replonger dans le contexte de la Première Guerre mondiale mais aussi dans l’histoire de la Chine pour la comprendre. En France, les travailleurs chinois sont affectés à divers travaux pour soutenir l’effort de guerre. Lesquels ? En fonction de quels critères ? Ce séjour est enfin un temps de rencontre exceptionnel entre ces travailleurs chinois, la population française, les unités militaires qui les encadrent. Nous en évoquerons les conséquences, à la fois pour l’immigration chinoise en France, mais également pour la vie politique chinoise alors qu’aujourd’hui, plus que jamais, en France comme en Chine, la mémoire des travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale refait surface.

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Vincent Szlingier a mené des recherches sur les travailleurs chinois de la Première Guerre mondiale dans le cadre de son Master d’histoire au sein de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris. Il a contribué à l’ouvrage collectif « Les travailleurs chinois en France dans la Première Guerre mondiale » (CNRS Editions), dirigé par Li Ma. Agrégé d’histoire, il enseigne actuellement l’histoire et la géographie en section internationale au lycée international de Ferney-Voltaire.

Une conférence de Vincent Szlingier.

Le vendredi 29 mai 2015 à 18h30.

L’Institut municipal : 9 rue du Musée – 49100 Angers.

Conférence gratuite ouverte à tous les publics.

En marge de cette conférence :

  • Une exposition à l’Institut Confucius (22 allée François Mitterrand, Angers) du 28 mai au 30 octobre 2015.
  • Un spectacle à l’Espace culturel de l’Université d’Angers (4 allée François Mitterrand, campus Saint-Serge) : « A good reputation » par le Théâtre de l’Ordinaire (Lille) et l’Asian People’s Theater Festival Society (Hong Kong) le lundi 8 juin 2015 à 20h. Tarif : 5 euros (achats auprès de l’Institut Confucius : 02 41 95 53 52).

 

« Les travailleurs chinois en France pendant la Première Guerre Mondiale »

Lorsque la Première Guerre Mondiale éclate, la Chine est un régime républicain affaibli, du fait notamment de la présence de puissances étrangères sur son sol. Malgré sa neutralité affichée au début de la guerre (jusqu’en août 1917 où elle s’engage aux côtés des Alliés), la Chine accepte – à l’issue de complexes négociations – l’envoi de travailleurs chinois pour pallier le considérable manque de main d’œuvre en France. Après un long et éprouvant voyage par bateau, ce sont plus de 130 000 travailleurs civils et volontaires – pour une majorité venus de la province du Shandong – qui débarquent en France pour travailler sous commandement français ou britannique entre 1916 et 1918.

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La plupart de ces travailleurs étaient des paysans pauvres et illettrés ; ils sont affectés dès leur arrivée à des missions rudes – travail dans des usines, ports, dépôts ou mines ; construction de tranchées, routes, voies ferrées – dans des conditions de vie souvent spartiates, sinon rudimentaires, souvent à proximité du front. A l’issue de la guerre, ils sont encore nombreux à rester en France pour participer à l’effort de reconstruction. Cependant, dans de nombreuses régions du Nord ravagées par les années de guerre, de vives tensions se développent avec la population locale. Si la très grande majorité des travailleurs rentre en Chine dans les années qui suivent la fin de la guerre, en 1929, ils sont environ un millier de travailleurs chinois qui sont restés pour travailler ou fonder une famille, ils constituent la première grande vague d’immigration chinoise en France.

Cette exposition regroupe des photographies, ainsi qu’un film d’époque, issus du fonds de l’ECPAD (Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense, Ivry-sur-Seine) sur ce sujet relativement méconnu.

En marge de l’exposition, ne manquez pas la représentation du spectacle « A good reputation » par le Théâtre de l’Ordinaire (France) et l’Asian People’s Theater Festival Society (Hong Kong) le lundi 8 juin 2015 à 20h à l’Espace culturel de l’Université d’Angers.

« Les travailleurs chinois pendant la Première Guerre Mondiale »
Lieu : Institut Confucius, 22 allée François Mitterrand, 49100 Angers
Dates : du 28 mai au 30 octobre 2015.
Horaires : le lundi de 14h à 18h, du mardi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 18h. Entrée libre.
Renseignements : 02 41 95 53 52 – bienvenue@confucius-angers.eu

Pour en savoir plus sur ce sujet : « Les travailleurs chinois en France pendant la Première Guerre mondiale », sous la direction de Li Ma, CNRS Éditions, 2012.

Crédits: ©ECPAD/France/1918/BRESSOLLES, Paul ; ©ECPAD/France/1918/BRESSOLLES, Paul ; ©ECPAD/France/1916/RIDEL, Jacques ; ©ECPAD/France/1916/RIDEL, Jacques

« A good reputation » – Spectacle masqué et musical

« A good reputation » est une création originale du Théâtre de l’Ordinaire (Lille) et de l’Asian People’s Theater Festival Society (Hong Kong) : un spectacle masqué et musical regroupant des artistes chinois et français et joué dans les deux langues.

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Engagés comme main d’œuvre à l’arrière des champs de bataille, plus de 130 000 travailleurs chinois ont traversé les mers et les continents pour se retrouver sous le sifflement des bombes de la Grande Guerre. Face aux discours racistes, regroupés en camps de travail, isolés, sous-payés, affectés aux basses besognes, ils vont pourtant s’organiser et réussir à créer des liens qui perdureront bien après la guerre.

Une histoire de rencontres et d’exil en plein conflit mondial.
Un épisode méconnu de notre sombre histoire coloniale.

Durée : 1h30
Public : à partir de 7 ans
Lieu : Espace culturel, Université d’Angers, 4 allée François Mitterrand (Campus Saint-Serge)
Date et horaire : Le lundi 8 juin 2015 à 20h.
Tarif : 5 euros par personne. Achat des places à l’Institut Confucius avant le 3 juin. Réservation par téléphone au 02 41 95 53 52, par email ou sur place aux horaires d’ouverture.

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五一 Wu Yi, la fête du Travail en Chine

La fête du Travail en Chine existe depuis 1918 mais a été adoptée officiellement en décembre 1949. A cette époque les Chinois n’avaient droit qu’à un jour de congés.

Le 18 septembre 1999, le Gouvernement a modifié la durée de congés et les Chinois ont pu obtenir une semaine de congés. Cette semaine constituait avec la semaine du Nouvel an Chinois et de la Fête Nationale l’une des « 3 semaines d’or ».

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Le 14 décembre 2007, une seconde réforme a été mise en oeuvre. D’autres fêtes étant devenues également fériées telles que la Toussaint, la fête des Bateaux-Dragons ou encore la fête de la Mi-automne, les congés de la fête du Travail ont été réduits à 3 jours. Cette modification a été appliquée l’année suivante en 2008.

Les jours de congés s’échelonnent du 1er au 3 mai. Nombre de Chinois profitent de cette fête pour voyager. Des destinations touristiques populaires, telles que Guilin, Huaihua, Wuyishan, Weihai, Beijing, Xi’an, Hangzhou, Xiamen, etc. doivent se préparer à un afflux important de touristes chaque année à cette période.

 

Médecine traditionnelle chinoise, Théories et applications

La conférence abordera des points essentiels de la médecine chinoise à travers son histoire, ses théories fondamentales  (基础理论 jichulilun), sa démarche clinique au cours des quatre temps de l’examen (四诊 sizhen), ses principes et outils thérapeutiques.

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Marc Freard est médecin, praticien de médecine chinoise à Rennes, membre de l’équipe enseignante des diplômes universitaires de Médecine chinoise à la faculté de médecine de Montpellier.

Une conférence de Marc Freard.

Le jeudi 9 avril 2015 à 18h30.

L’Institut municipal : 9 rue du Musée – 49100 Angers.

Conférence gratuite ouverte à tous les publics.

Comment les Chinois voient les Européens

« Si les Européens peuvent aisément comprendre que pour un Chinois « l’Union européenne joue un rôle important dans le maintien de l’équilibre du monde sur le plan économique », ils auront peut-être plus de mal à admettre qu’ils sont globalement perçus comme arrogants, et physiquement tous pareils : « Les Européens sont tous blonds aux yeux verts ». Au-delà des blessures narcissiques éventuelles, l’intérêt de cette enquête qualitative menée par une équipe sino-française à Canton sur la vie quotidienne et la consommation entre 1999 et 2001 est d’abord de montrer les images positives et négatives que les Chinois se font des Européens, afin de permettre un meilleur ajustement des arguments des uns et des autres, dans le cadre de négociations internationales notamment. » (Présentation de l’éditeur)

Cette conférence sera  l’opportunité pour Zheng Li-Hua de revenir sur l’évolution des perceptions des Européens par les Chinois depuis cette étude conduite au début des années 2000.

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Zheng Li-Hua, docteur en sciences sociales, est professeur de sociolinguistique à l’Université des études étrangères du Guangdong, doyen de la Faculté des langues européennes, directeur du CERSI (Centre de Recherche sur l’Interculturel) et chercheur au sein de cette même Université. Il organise tous les trois ans un colloque sur les questions interculturelles sino-françaises. Il propose également du coaching interculturel pour de grandes entreprises françaises installées en Chine.

Une conférence de Zheng Li-Hua

Le jeudi 19 mars 2015 à 18h30.

L’Institut municipal : 9 rue du Musée – 49100 Angers.

Conférence gratuite ouverte à tous les publics.

Un Nouvel an chinois inoubliable à Angers !

Le samedi 7 février 2015, l’Institut Confucius des Pays de la Loire d’Angers organisait le plus grand Nouvel an chinois de son histoire avec 100 participants et un public de plusieurs milliers de personnes !

Les visiteurs étaient déjà nombreux, dès le début de l’après-midi, autour des stands animés par les étudiants chinois bénévoles qui ont bravé le froid pour initier petits et grands à la calligraphie, aux nœuds chinois, au mahjong, au papié plié. Plus de 1000 verres de thé au jasmin ont été offerts aux visiteurs dans l’après-midi pour braver les fraîches températures grâce à la boutique Tencha, partenaire de l’événement.

A 14h30, une foule compacte attendait déjà le Dragon de l’AFDDLC pour le défilé qui a arpenté les rues du centre-ville sous les regards subjugués des passants. Les associations locales Wuxiquan et Phung Hô Vo Dao ont participé au défilé avec des démonstrations très impressionnantes de wushu, qigong et viet vo dao.

La Place du Ralliement a vécu tout l’après-midi au rythme de la Chine avec les chansons et danses des élèves de l’école Marie Talet d’Angers, du collègue Saint-Exupéry de Chalonnes-sur-Loire et de l’Institut Confucius. Un grand merci aux établissements scolaires partenaires, aux enseignants, aux familles et bien évidemment aux talentueux élèves pour leur collaboration dynamique et leur enthousiasme communicatif !

Deux acteurs d’opéra chinois, Liu Zhen et Yang Yang, avaient fait le déplacement depuis Pékin pour répondre au « défi » de l’Institut Confucius : des représentations d’opéra de Pékin dans le tramway angevin et des extraits des grands classiques en extérieur, sur la place du Ralliement, dans des conditions rarement vécues par des acteurs d’opéra chinois. L’Institut Confucius les remercie pour leur générosité !

Le Maire d’Angers, M. Christophe Béchu, et l’adjoint à la culture, M. Alain Fouquet, ont pris part à l’impressionnante Danse des Lions sur le parvis du Grand Théâtre d’Angers.

L’Institut Confucius remercie tous les participants, les partenaires (La Fabrique Rouge pour la création graphique, l’équipe du Grand Théâtre d’Angers, les services de la Ville d’Angers, Keolis) et les membres de l’association ICPLA.

L’équipe de l’Institut Confucius vous souhaite une très belle année de la Chèvre !

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Concert gratuit de musique chinoise avec Guo Gan et Thierry Miroglio

Dans le cadre des festivités du Nouvel an chinois, l’Institut Confucius et l’Université Catholique de l’Ouest s’associent pour un concert qui met en scène le erhu – instrument millénaire à cordes frottées considéré comme le plus ancien de Chine – et les percussions, dont une centaine d’instruments en peaux, bois, métal, végétaux sera présentée.

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Le répertoire propose un pont entre la musique chinoise ancestrale, transmise de génération en génération, et des œuvres de compositeurs chinois actuels qui s’inspirent également de la tradition. Tels Zhang Xiaofu – dont les puissantes impressions sonores et visuelles s’inspirent de ses voyages au Tibet – ou encore Xu Yi. Ainsi, richesse des timbres et force des rythmes dialogueront et s’opposeront dans ce concert où musique et image se répondent.

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Ce concert suscite la rencontre entre deux solistes internationaux : Guo Gan, le maître incontesté du erhu, qui se produit notamment aux côtés d’artistes prestigieux comme Lang Lang, Didier Lockwood, Yvan Cassar, Gabriel Yried… et  Thierry Miroglio, l’un des grands noms de la percussion actuelle qui, à travers une brillante carrière soliste, est invité à donner des récitals et concerts dans une quarantaine de pays.

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Date et horaire : le jeudi 26 février 2015 à 18h.

Lieu : Amphi René-Bazin, Université Catholique de l’Ouest, Angers.

Entrée libre et gratuite, tous publics, sans inscription, dans la limite des places disponibles.

La Chine à Versailles, art et diplomatie au XVIIIe siècle

Les premiers contacts significatifs entre le royaume de France et la Chine datent du règne de Louis XIV : en 1688, en envoyant des jésuites français à la cour de Pékin, le roi initie une politique diplomatique qui inaugure une longue période d’échanges scientifiques, intellectuels et artistiques entre les deux pays, ainsi que des relations privilégiées et suivies. Cette nouvelle orientation se prolonge et s’intensifie sous les règnes de ses successeurs Louis XV et Louis XVI. Porcelaines, papiers peints, laques, étoffes, soieries produites en Chine suscitent un vif intérêt et le goût pour les chinoiseries, qu’il s’agisse d’imiter l’art chinois, d’adopter un répertoire, des formes et des matériaux d’inspiration chinoise, ou bien encore de créer une Chine fantasmagorique, pénètre dans tous les intérieurs, y compris dans les appartements privés des souverains à Versailles et à Trianon.

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Marie-Laure de Rochebrune, qui a assuré le commissariat de l’exposition La Chine à Versailles, art et diplomatie au XVIIIe siècle, organisée par le château de Versailles, du 27 mai au 26 octobre 2014, à l’occasion du 50e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine, reviendra sur ce moment singulier.

Marie-Laure de Rochebrune est depuis 2010 conservateur en chef au château de Versailles, en charge des collections d’objets d’art. Elle était auparavant conservateur au département des Objets d’Art du musée du Louvre. Elle est l’auteur de nombreux articles dans le domaine des arts décoratifs et a été plusieurs fois commissaire d’expositions : citons Les arts décoratifs au temps de Louis XIII (Grand Palais, 2002) ; Le goût à la grecque ou la première phase du néoclassicisme (Madrid, Lisbonne et Athènes, 2007-2009) ; Splendeur de la porcelaine à la manufacture de Sèvres, Charles Nicolas Dodin (1734-1803) (Versailles, 2012).

Une conférence organisée par les Musées d’Angers, en partenariat avec l’Institut Confucius et la médiathèque Toussaint.

Le jeudi 19 février 2015 à 18h30.
Auditorium du Musée des Beaux-Arts d’Angers.
Entrée gratuite dans la limite des places disponibles.
Réservation obligatoire au 02 41 05 38 38.